Présentation O3HP par Annaëlle et Mélissa

Présentation O3HP
Lundi après-midi, nous avons formé deux groupes pour visiter la tour ICOS et assister à la présentation d’O3HP, un site expérimental étudiant le fonctionnement de la biodiversité de la Chênaie pubescente face aux changements climatiques.
On a d’abord emprunté une passerelle afin de nous rendre au cœur de la Chênaie. Jean-Philippe Orts a commencé par nous parler de l’espèce principale présente soit le chêne pubescent (ou chêne blanc) car on observe du blanc sur les feuilles de l’arbre. Il nous a ensuite expliqué pourquoi ils avaient implanté le site à l’OHP. En réalité, il y avait déjà un site travaillant sur le pin d’Alep à Cassis et ils ont jugé intéressant d’en installer un similaire mais centré sur le chêne pubescent. De plus, l’endroit était idéal car il n’était pas isolé et disposait d’un bon accès à l’eau et à l’électricité mais permettait également un apport du matériel plus aisé.
Aussi, en s’installant dans un centre comme celui de l’OHP, il était possible de faire appel à des personnes disposant de compétences développant de nouveaux systèmes pour l’écologie.

Ensuite, nous avons appris l’histoire des arbres que nous observions et de ceux de la région. Ceux du site avaient entre 80 et 100 ans (date de la dernière coupe et de la création du site). Un chêne pubescent disposant d’un ensemble de conditions favorables à son développement peut atteindre 15 mètres de haut, mais d’après Philippe, ceux de la canopée n’ayant pas un sol assez profond ou riche étaient limités entre 5 et 8 mètres. Ces arbres, avant pouvaient être utilisés pour du bois de chauffage ou du charbon de bois et étaient coupés tous les 40 à 50 ans. Nous avons aussi parlé des cartes de Cassini, d’anciennes cartes géographiques économiques et stratégiques sur lesquelles figuraient déjà les routes et les forêts.

Enfin, nous avons découvert comment ce système de canopée permettait de simuler l’évolution de la forêt sous l’impact du changement climatique. En effet, elle dispose d’un toit n’en couvrant que la moitié pour permettre à un côté d’avoir accès à l’eau de pluie et l’autre non. Ainsi il est possible de voir comment réagissent les végétaux en simulant une sécheresse estivale de plus en plus rude.
Cette opération a débuté en 2012 et va continuer encore des années car pour avoir de meilleurs résultats il est important de le faire sur le long terme.
Pour cela, les chercheurs utilisent divers capteurs (capteur de flux de sève, de température, d’humidité, de CO2) s’appliquant aussi bien au sol que sur l’arbre. Après, nous avons parlé de phénologie, l’étude des phénomènes cycliques naturels (chute des fruits…). Une fois les données recueillies, les chercheurs se spécialisent sur une thématique qu’ils étudient plus profondément.

 

Annaëlle et Melissa