Biais cognitifs
Ce lundi 9 juin, nous avons eu la chance de participer à une présentation centrée sur les stéréotypes, particulièrement de genre et d’éducation.
Tout d’abord, qu’est ce qu’un stéréotype ? Il s’agit de la représentation simplifiée d’un individu ou d’un groupe d’individus basée sur les attributs physiques, moraux et/ou comportementaux, censés le ou les définir. Ils sont essentiels à la restitution de la mémoire, ils ne sont donc pas négatifs. En revanche, les opinions préconçues portant sur les individus et construites à partir de stéréotypes, les préjugés, sont eux négatifs et peuvent amener à la discrimination lorsque les décisions sont prises à partir de ceux-ci dans le but d’en faire une race inférieure par le biais de la propagande par exemple, avec des affiches ou des publicités qui dévalorisent une minorité sociale ou ethnique comme “le nègre chocolat” ou “le fléau juif” (voir annexe). Afin d’observer ce phénomène nous avons joué à un jeu dont le but était d’associer un visage à un métier et nous avons pu constater l’influence du fond de l’image et de l’apparence vestimentaire de ces personnes sur nos automatismes .
Par la suite, nous avons étudié la différence entre le sexe dit biologique et le genre dit social. En effet, le sexe est binaire et permet la distinction fille/garçon par la présence d’attributs physiques propres à chacun des sexes (traits du visage, appareils reproducteurs, voix…), tandis que le genre est une construction sociale, qui se fait dès le plus jeune âge, différencié selon le sexe et qui influence au cours de la vie notre perception du monde et des individus. On retrouve notamment les stéréotypes les plus communs comme ” les garçons ne pleurent pas ” ou encore ” les filles sont nulles en maths”.
Cette perception de soi influence notre comportement, notre réflexion, nos performances… On a pu voir une étude réalisée dans les grandes écoles d’ingénieurs qui montre les différences de performances entre les femmes et les hommes selon la formulation de la consigne d’un exercice de maths : lorsqu’il est stipulé qu’il s’agit d’un test de maths les filles ont des résultats biens inferieurs a ceux des garçons alors que si la consigne annonce un test de raisonnement les filles ont des résultats équivalents a ceux du sexe opposé.
De plus, pour montrer l’encrage des stéréotypes dans notre système cognitif, nous avons effectué un “test de couleur” : lorsqu’un mot (qui désignait une couleur) s’affichait au tableau, il fallait dire quelle était la couleur de sa police. Inconsciemment notre cerveau donnait la couleur qu’il lisait et il nécessitait un léger temps de réflexion afin de donner la bonne réponse. Nous pouvons faire le lien avec le proverbe sur lequel nous avons débattu : “l’habit de fait pas le moine”. On a pu en conclure qu’il ne faut pas juger une personne a son apparence même si cela est presque instinctif.
Pour clôturer ce débat nous avons observés 5 affiches publicitaires dans lesquelles se trouvaient systématiquement des stéréotypes de genre. Ainsi on a vu par exemple des pubs de produit de nettoyage ou les adjectifs et noms sont accordés au féminin ; on retrouve bien l’idée de ” la place de la femme est à la cuisine”.
Cette intervention nous a donc permis de comprendre et connaître l’origine de certains comportements sociaux en montrant l’impact (positif et négatif) des stéréotypes sur notre cerveau tout en faisant des activités ludiques.
Mathieu et Laly
Annexe :